4 février 1849 : naissance à Médéa (Algérie) d’un père médecin militaire. Famille originaire d’Ohis, en Thiérache (où il situera Miarka et Le Cadet). Il se dira d’ascendance bohémienne, parce que des caravanes passaient régulièrement à Ohis.
Enfance très mobile, de garnison en garnison : Pau,
Bourg, Uzès, Lyon, Cambrai, le camp de Châlons, Versailles et Avignon. Puis son
père part pour la Crimée et il demeure à Belleville chez des amis de sa
famille.
1859 : retour de son père. Richepin reste dix ans au
lycée Napoléon puis devient bachelier.
Au collège de Douai, pour compléter ses études. Un an plus
tard il commence des études médicales sous le gouvernement de son père.
1868 : entre à l’institution Massin pour préparer le
concours de l’ENS.
1869 : entrée à l’ENS. Seize mois plus tard il quitte
l’Ecole à cause de la guerre.
1870 : licencié ès Lettres ; devient directeur du
journal Est à Besançon ; bouleversé
par la Commune, s’engage dans l’armée de Bourbaki comme franc-tireur et passe
la Commune à Paris.
Quatre ans d’errances ; journaliste, professeur,
matelot, docker à Naples et Bordeaux. Part pour l’Italie avec une caravane de
bohémiens
1871 : revient à Paris ; collabore à Le Mot d’ordre, La Vérité, Le Corsaire. Dans
le groupe des « Vilains Bonshommes »
1872 : joue, au théâtre de la Tour d’Auvergne, dans L’Etoile, pièce écrite en collaboration
avec André Gill. Récite des vers dans les brasseries. Bohême. Collabore à l’Album zutique, aux Dixains réalistes. Dans La
Vérité, Les Etapes d’un réfractaire.
1874 : amitié avec Maurice Bouchor, Raoul Ponchon, Paul
Bourget.
Madame André, son premier
roman. Avec Ponchon et Bouchor, fonde le Groupe des Vivants auquel se joindra
Tancrède Martel. Influence de Baudelaire, Borel, Vallès. Avec Ponchon et Bouchor,
des pièces pour marionnettes, avec des décors de Rochegrosse.
1876 :
La Chanson des gueux, scandale, correctionnelle, un mois de prison à Sainte-Pélagie et
cinq cents francs d’amende. Les Morts
bizarres, composé à Sainte-Pélagie.
1882 : représenté dans Dinah Samuel sous les traits de Louis Pauvrepin, « qui a
célébré les bohêmes, gars bâti pour être empereur ou porte-faix, amoureux païen
de la beauté physique »
1883 : Le Pavé, Miarka, Nana-Sahib (drame où il joue lui-même aux côtés
de Sarah Bernard, alors sa maîtresse ; voir Champsaur, Le Massacre, à ce sujet).
1884 :
Les Blasphèmes où, suivant Lemaitre « il tend le caleçon au Père éternel ». Fait
l’objet d’un article de Léon Bloy dans Le
Chat noir (5 janvier), « L’Homme aux tripes » :
« remarquable brute », « capanée de caboulot », « la
tradition des puissants goinfres dont Rabelais fut le prophète »,
« sot romancier », « métaphysique d’égoutier »,
« cabotin idéal et définitif » ; traité aussi de « Lucrèce
de foire »
1885 : article de Champsaur dans Le Massacre : « Pour un poète original qui a toutes les
audaces, M. Richepin semble avoir superbement celle du démarquage » ;
suit une liste d’emprunts.
1887 : dans Le
Désespéré de Bloy, sous le nom de Hamilcar Lécuyer : « Cet
Africain besogneux et hâbleur, mais rongé d’ambition, et qui méditait les rôles
de Catilina et de Coriolan, aurait vendu sa mère à la criée pour un peu de
publicité ». Des références latines aussi dans le chapitre des Propos d’un entrepreneur de démolitions consacré
à Richepin et centré sur « la tripe ».
1891 : Cauchemars (nouvelles). Marcel Fouquier, dans Profils
et portraits, reconnaît la valeur de Madame
André et La Chanson des gueux mais :
« un normalien qui fait gros de parti-pris », « un théophage »,
« orageux versificateur qui n’a plus que des éclairs de poésie ».
1892 : La
Miseloque, nouvelles sur le monde du théâtre ; Par le glaive (drame)
1894 : Mes
paradis (poésie)
1896 : Grandes
amoureuses (Dalila, Judith, Hélène, Sapphô, Poppée…)
1896-1898 : collabore au Journal
1896 : Théâtre
chimérique
1897 : Le
Chemineau
« Jean Richepin raconté par lui-même », signé Luc,
Gil Blas illustré, 9e
année, n° 28, 14 juillet
1901 : Contes
espagnols
1903 : dans un numéro spécial de L’Assiette au beurre, n° 101, 7 mars, parmi les
« Académisables » ; caricature de Camara.
1905 : Don
Quichotte, drame héroï-comique en vers
1907 : La Belle
au Bois dormant, féerie lyrique en vers, avec Sarah Bernardt
1908 : élu à l’Académie française, succession d’André
Theuriet
1909 : discours de réception où il vante les parlers du
terroir
1910 : traduit le drame italien de Sem Benelli, La Beffa
1912 : élu maire de Montchauvet dans les Yvelines
1913 : Le Tango, version
dramatique modernisée de Daphnis et Cloé
1915 : Proses de
guerre
1916 : La Clique.
Tailhade, « A M. Jean Richepin, Académicien polychreste », Lettres familières :
« prédicateur laïque mettant Eschyle en tartines pour les vierges du five o’clock », buvant « à pleins bords les sources de Vichy dans le hanap de Pantagruel »
« prédicateur laïque mettant Eschyle en tartines pour les vierges du five o’clock », buvant « à pleins bords les sources de Vichy dans le hanap de Pantagruel »
1921 : Le Coin des fous.
1922 : Interludes
1923 : Le Glas, poésie
12 décembre 1926 : mort à Paris ; enterré à
Pléneuf Val-André, dans les Côtes d’Armor
1927 : Les Petits
Gagne-pain parisiens
[Je tire un certain nombre de ces informations, des citations en particulier, de l'édition des Contes de la Décadence romaine par Jean de Palacio, Séguier, 1994]
[Je tire un certain nombre de ces informations, des citations en particulier, de l'édition des Contes de la Décadence romaine par Jean de Palacio, Séguier, 1994]
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